Les marais d'Estuaire et Sillon, situés au sud du territoire, sont issus du travail commun de la Nature et de l'Homme. Des étiers et écluses canalisent cet espace riche d'une faune et d'une flore typiques…

Au fil des saisons et des marées, les marais estuariens changent de visages. Ces « zones humides » façonnées par l’homme abritent un écosystème parmi les plus riches et les plus variés des espaces faits de terre et d’eaux. Ici, le contact entre la terre, la Loire et l’Océan est à l’origine d’une exceptionnelle diversité faunistique et floristique : plus de 700 espèces de plantes dont certaines rares et menacées, comme la fritillaire pintade et près de 230 espèces d’oiseaux y trouvent refuge et garde-manger. Il n’est pas rare d’y observer des hérons cendrés, des aigrettes garzettes et des ibis sacrés mais aussi des ragondins et des vaches charolaises (principale race élevée dans le secteur).

Les marais et prairies de Loire, terres d’élevages (bovin et chevalin), bénéficient d’une haute qualité fourragère grâce aux apports limoneux du fleuve et à la maîtrise hydraulique de l’homme. Ces prairies ont ainsi alimenté le marché local du foin surtout au XIXe siècle, ce qui a contribué à la prospérité des rivages de la Loire.

Ayez l’œil et tendez l’oreille, de belles rencontres vous attendent.

La fritillaire pintade

Avez-vous déjà vu une fleur qui ose le damier pourpre et blanc  pour parure ? Non ? Partez alors à la recherche de la fritillaire pintade, cette fleur magnifique aux corolles pourpres qui tapissent le vert tendre des prairies humides et inondables des marais, dès l'arrivée du printemps. Devenue rare, la fritillaire pintade fait partie des espèces botaniques protégées. Il est interdit de la cueillir, mais rien n'empêche de l'admirer et de l'immortaliser avec un appareil photo.

Le Héron Cendré

Grand oiseau majestueux, le héron cendré apprécie le calme des marais de Loire, milieux humides et peu profonds qu’il affectionne tant et où il peut trouver une nourriture abondante. Très facilement reconnaissable par son plumage à dominante grise, son long cou et son bec pointu, il peut rester des heures sur une seule patte : admire-t-il le paysage ? Un de ses coins préférés en Estuaire et Sillon est le plan d'eau de la Côte à Cordemais mais attention, il possède une ouïe très développée, alors si vous voulez l’approcher, restez discrets, il s’envole aux moindres bruits suspects.

© A.LAMOUREUX

L'Angélique des Estuaires

L’angélique des estuaires appartient à la même famille que la carotte sauvage : c’est une ombellifère. Elle se développe en 3 ans et ne produit des fleurs et des graines que la 3ème année. L’Angélique des estuaires est une plante endémique,  elle n’existe que dans 4 estuaires français dans le monde. Très rare, elle peut être localement abondante. Depuis 2003, elle bénéficie d’un Plan de Conservation, permettant de définir des actions pour sa protection.
 

La Cigogne Blanche

Depuis le début des années 9O, l'installation des cigognes blanches en Loire-Atlantique ne fait qu'augmenter, on compte pas loin de 150 nids ! Il n'est donc plus rare de croiser ce grand échassier blanc en Estuaire et Sillon, tout à son aise dans les zones humides pour y trouver sa nourriture et des coins tranquilles pour bâtir son nid. A Cordemais, près du plan d'eau de la Côte, un observatoire a été construit à proximité d'un nid...au printemps, vous aurez tout le loisir d'admirer "les premiers pas" des cigogneaux.